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Hansi, 1873-1951 / Mon village, ceux qui n'oublient pas / images et commentaires par l'Oncle Hansi
(1913)
La fête, pp. 22-23
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Comme toutes les fÍtes d'Alsace, le Messti commence par un plantureux repas de j famille. Soupe aux quenelles, civet de liËvre aux nouilles, puis un rÙti Ènorme; avant que J'on serve les tartes arrivent les cousins, les cousines, les amis des, villages voisins avec leurs paniers et leurs 'parapluies. Officiellement la fÍte ne commence qu'aprËs la tournÈe Il de M. le, Gendarme. Car il fait sa tournÈe pour voir si le drapeau allemand est bien, .' comme le veut la loi, plus haut placÈ que tous les autres; puis il inspecte minutieusement la baraque aux pains d'Èpices, pour voir siTlon n'y expose pas de mirlitons aux couleurs 4 franÁaises. Cela vous paraÓtra presque impossible, mais il paraÓt que l'Empire allemand Mi avec ses milliers de soldats, ses forteresses et ses canons Krupp, ses cuirassÈs et ses Zeppelins courrait un danger immense si, ý la fÍte de mon village, un petit garÁon soufflait j dans un mirliton tricolore. Mais si tout est en ordre, la fÍte commence. C'est d'abord un cortËge prÈcÈdÈ de quelques musiciens: la plus jolie fille vient offrir un biscuit d'honneur ý M. le Maire. Puis, jusqu'au milieu de la nuit, c'est le bal; et il est souvent bien tard quand les derniers amis nous quittent pour rentrer chez eux, emportant dans des serviettes de gros morceaux de Kougelhopf. - 22 -
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