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Bulletin de la mission laïque Française
(1917)
Les soldats de la "kultur", pp. [1]-13
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- sa de , - 9 rtie dui village a, 6id detruite la main. Les Allemands ont mis;}e cagee et en avoir charge le mobilier n qui, avec plusieurs de ses cama.- eur Boulanger, a tire trois coups e soixante-quatorze ans, presque aveugle, s'0tait rdfugi6 en compagnie de quelques autres personnes. Atteint a la jambe et a la poitrine, M. Boulanger est mort sur le champ. Le m~me jour et le lendemain, les Allemands ont incendi6 volontai- rement sept habitations et deux granges a Framerville. Pendant que les bAtiments brilaient, les incendiaires dansaient au son d'un piano mecanique qu'ils avaient enlev~ de la maison Frangois Foucard et train6 dans la rue v. Parlout on retroure cette mneme ignominie: des civils obligis de marcher devant les troupes pour les abriter. A LUennemi quitta la commune (Maucourt, Somme), le 3o aout, apres . avoir pille. 11 y revint le 25 septembre. A ce moment, quelques habitants qui s'staient abrites dans une cave, ayant abandonne leur refuge, plusieurs d'entre eux, MM. Ernest Dubois, Louis Horchede, Eugene Lombard et l'instituteur, M. Brazier, furtnt arrktds. Les Allemands lur annonc~rent qu'ils allaient les faire tuer par nos soldats, et les mirent devant eux pendant qu'ils tiraient sur une troupe frangaise dans la direction de Meharicourt. Peu apres, notre artillerie ouvrit le feu, et comme les obus tombaient en abondance, I'ennemi rebroussa chemin. Les prisonniers, escortes de chaque c6td par des soldats, baionnette au canon, furent alors placts a l'arriere pour prot~ger la retraite. Quand on arriva a Chilly, uin officier leur permit enfin de s'en aller >. . . . . . Le 24 septembre, a Liancourt-Fosse, un.detachement allemand ssem- para d'une douzaine d'habitants et les conduisit sur la route de Roye, qui Atait battue par le tir des Frangais. Plac~s sur trois rangs et tenus en joue par les ennemis qui s'abritaient dans des maisons, les prisonniers ktaient exposes au feu de nos troupes, quand un officier ordonna a deux d'entre eux, les sieurs Roquaucourt et Loffroy, d'aller vdrifier s'il n'y avait pas de soldats frangais cach6es dans deux maisons qu'il leur designa: z Tu vas aller dire A tes bons Fran ais, ajouta-t-il en s'adressant-a Roquaucourt, qu'ils s'arr~tent de tirer, sinon tu seras fusill6... >. Les deux hommes, apres L.tre entr~s dans les maisons qui leur avaient k6 indiqudes, purent s'6chapper par une ruelle et se refugier dans une cave. - 'Pendant ce temps, I'ennemi, en s'avangant, faisait marcher devant Mli les civils restes entre ses mains et s'en servait comme de boucliers. M. Deroyon tombait mortellement atteint d'une balle au ventre; les sieurs .Cott, Prache et Colmache 6taient grirvemet blesses . QWu1s parewts ne setiront lkorreur des sce suivantes. Au nombre de ces derniers se trouvient les kpoux Vivier et leur fii, - gi de douze ans. Au bout de^ cinq mois de captivit6, M. Vivier obtint son 4z.11Y-;- ; , ,,-A . a. i . .
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