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Bulletin de la mission laïque Française
(1917)
Les soldats de la "kultur", pp. [1]-13
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*Wtnnain, -wilencso . abbO Oudin se trouva r Wablesse qu'on entendait aipeine- ses gimissernents. Le 15), Sedan; et, dans un h6pitalFde cette ville, il ne tarda pas : de ses compagnons de misere, le cultivateur Mougeot, qui, aussi, de nombreux coups, avait plusieurs c6tes fracturtes, Aft:ait en meme temps transport a la caserne Fabert: la, suivant I'expression d'un t~moin, les Allemands le jeterent sur de la paille comme un chien et le laisserent mourir sans soins. * Mile C(6te, au cours du terrible voyage, fut 6galement l'objet des plus' indignes cruautis. Avant d'arriver a Tannay, elle fut attach&e a la roue d'une voiture. A l'etape, les soldats la terrasserent dans la boue, la frapperent brutalement et la trainerent par les cheveux. L'ayant poussde dans l'Nglise, quatre d'entre eux la jeterent sur les marches de l'autel, puis, la saisissant de nouveau, la lancerepnt au milieu des bancs. Elle fut ensuite, comme son maitre, conduite a lh6pital-de Sedan. Elle en sortit, apres un s~jour assez long, pour ktre rapatri~e avec les autres survivants des otages de sa commune >. IIs se montrent albjecis says motif, sans raison, parce que c'est leur nature. Qu'araient-ilS 4 repi ocher ai Mman Lheuret..r. par exempi? Le 5 septembre, vers dix heures et demie du soir, au Baizil (Marne), trois Allemands v'inrent frapper a la porte et aux fendtres des dpoux Lheureux. Le mari, apres les avoir fait entrer, consentit, sur leur demande, a leur donner a manger. Aprcs s'ktre rassasies, les trois hommes monterent au premier stage et s'introduisirent dans une chambre .ou se trouvait Mine Lheureux, aupres de ses enfants. 1.6, un soldat essaya de s'emparer de la jeune Jeanne Lheureux; mais celle-ci reussit a se degager et a fuir avrec sa sceur ainee. ltes Allemands. redescendirent au rez-de-chauss6e. Bient6t, pourtant, lun d'eux remontait l'escalier. Trouvant la chambre ferm~e, it tira dans la porte un coup de fusil et la balle, apres avoir traverse la serrure, atteignit aux reins Mme Lheureux. Transportee a l'h6pital d'Epernay, cette mere de famille y succomba, le io octobre, apres cinq semaines de soul- frances horribles s. C'est aux faibes qu'ils s'en prennnt plus volontiers: a Le village d'Hoges (Marne) a subi un pillage general, auquel ont pris part des -femmes qui accompagnaient les infirmiers de la Croix-Rouge X allemande. Le 5 septembre, un soldat ennemi tira un coup de fusil et alluma -une ibotte de paille a l'entr~e dune cave isol~e oii se tenaient quelques habitants. M. Constant Thomas, Ag de cinquante-quatre ans, voulut fuir I'asphyxie. On l'entendit crier en sortant N Grace ! ne me faites pas de-,-' mal, j'ai femme et enfants! . Malgre sa priere, il fut presque aussit6t .abattu d'un coup de -fusil i. Les otf/ciers sont aussi brutes que leurs hoinamme, a Le 8 septembre, a Maisons-en-Champagne, six officiersalllemandsef pr6sentkrent chez la dlame Deihiver, dont le mari 6tait mobilis6, et lui-
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