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Hanotaux, Gabriel, 1853-1944 / Histoire illustrée de la guerre de 1914
Tome 15 (1923)
Chapitre LXV: Fin des batailles de la Somme et de Verdun (fin juillet-décembre 1916), pp. 1-[23]
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271229 NOV 131928 . 0%7 -( S4-\ V \ n' K.. CHAPITRE LXV FIN DES BATAILLES DE LA SOMME ET DE VERDUN (fin Juillet-DÈcembre i9i6). Conception d'ensemble du gÈnÈral Joffre pour la fin de l'annÈe 1916: poursuite ardente de la bataille de la Somme. - Collaboration Ètroite de l'armÈe franÁaise et de l'armÈe anglaise. - SuccËs sur la Somme jusqu'en novembre. - Fin de Verdun en dÈcembre. - DÈcouragement dans l'armÈe allemande. DÈpression parmi les AlliÈs. - ConsidÈrations sur la bataille de la Somme. - Plan d'offensive gÈnÈrale conÁu par le gÈnÈral Joffre pour le dÈbut de 1917. NTRA1NSS par l'enchaÓnement et le mouvement des faits mi- 113 litaires, nous avons quelque L 10 peu perdu de vue l'action du haut commandement. Elle est, pourtant, d'une importance capitale, car c'est par l'exÈcu- tion fidËle d'une conception rÈflÈchie que l'annÈe i9i6 est en voie de se clore sur deux succËs: l'Èchec des Allemands devant Verdun et leur refoule- ment sur la Somme. Et ces succËs ne sont pas isolÈs et locaux ; fortement combinÈs entre deux des armÈes alliÈes, ils sont de portÈe gÈnÈrale; ils ont contribuÈ, comme nous l'a- vons dit, ý briser la volontÈ de l'ennemi. Mais, par contre, nous avons dit aussi et nous devons redire, en y insistant, le poids des sacrifices que ce double effort impose aux pays alliÈs et les responsabilitÈs qui portent sur le haut commandement. La guerre va prendre, de ce chef, une tournure nouvelle et plus dramatique s'il est possible. Voyons, cependant, le haut commandement ý l'oeuvre: car sa volontÈ domine encore les ÈvÈnements. PenchÈ sur sa t'che particuliËre, il se prÈoccupe surtout, en ce moment, de dÈterminer les conditions de l'Èquilibre entre les deux grandes opÈrations engagÈes simulta- nÈment: d'une part, ý Verdun, il ne faut pas se laisser entraÓner par la sÈduction du succËs, jusqu'ý des tentatives trop costeuses et qui ne paieraient pas; d'autre part, sur la Somme, il faut se garder du dÈcouragement qui serait la suite de la lenteur et de la difficultÈ des exÈcutions: aprËs de longs et persÈvÈrants labeurs, le paravent qui cache la victoire tombera d'un seul coup. Le succËs un peu tardif et si chËrement achetÈ de l'offensive sur la Somme ne com- mence ý s'affirmer, en effet, que vers le milieu du mois d'aost: les opÈrations qui dÈblaient les alentours de PÈronne se succËdent, comme nous l'avons indiquÈ, dans la deuxiËme quin- zaine de ce mois et dans les premiers jours de septembre : elles bousculent tout le systËme de Falkenhayn et le renversent lui-mÍme ; elles imposent aux grands chefs allemands cette confÈrence de Cambrai, Ètape caractÈrisÈe vers la dÈb'cle finale. Joffre pense que le moment est arrivÈ de presser les ÈvÈnements. Le iI aost, il adres- sait au gÈnÈral Haig une lettre o~ il exposait I TOME XV. -Fasc. 183. J, 1
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