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Hanotaux, Gabriel, 1853-1944 / Histoire illustrée de la guerre de 1914
Tome 1 (1915)
Chapitre V: La politique des armements, pp. 112-[129]
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CHAPITRE V LA POLITIQUE DES ARMEMENTS Principes offensifs des Allemands.- La prÈparation allemande. - La floUte et l'aÈronautique. .__. 'IL pouvait y avoir un doute mettre h S ] sur la volontÈ de l'Allemagne refrain d i devenir, un jour, la mai- ferma ri tresse des destinÈes du monde, n'Ètait p si le programme de la Weltpo- presse ot litik ne suffisait pas, si les et rÈel, e doctrines des maÓtres de la sante, da pensÈe allemande ne parais- Un p saient pas assez dÈmonstra- fermemei tives, il resterait un fait qui fiance sa entraÓnerait la conviction, tracÈ pÔ c'est la politique des arme- chef du inentts, pratiquÈe mÈthodiquement pendant pereur p (le longues annÈes, au milieu d'une paix pro- jours ai4 fonde et qui paraissait pouvoir se prolonger hommes longtemps encore. armemer Sur ce terrain, l'Allemagne prit toujours les par des devants, stimula, sans cesse, le zËle de ses saires poi alliÈs, et emporta fatalement le monde tout propose. entier ý sa suite. Elle s'imposa des sacrifices la paix, c Ènormes et se soumit ý un entraÓnement de Arrach tous les instants, pour Ítre toujours prÍte et avantage se trouver en mesure de choisir son heure. Sur frapper s terre et sur mer, elle s'ÈlanÁait dans cette tel fut, ei voie avec une rapiditÈ vertigineuse, dÈcidÈe ý rÈaliser. ne se laisser distancer par personne. sentait, h Tandis que les autres puissances, l'Angle- le pavÈ, c terre, la France, la Russie, avaient des pÈriodes raison dei de dÈtente et risquaient mÍme de compro- des armÈ( L-e quinquennat et la loi de 1913. -ur sÈcuritÈ en se laissant bercer au e la romance pacifiste, l'Allemagne y -solument l'oreille. Le militarisme as seulement une thËse de chaire, de u de tribune, c'Ètait un systËme actif encadrant une nation toujours crois- Lns son Ètreinte toujours resserrÈe. peuple uni, une armÈe forte, puissante, Lit conduite et animÈe d'une con- ns rÈserve Y, tel Ètait le programme ir le gÈnÈral comte de Schlieffen, grand Etat-major gÈnÈral. L'Em- iarlait sans cesse de ( l'ÈpÈe tou- guisÈe w. Et, si l'on demandait aux d'Stat de donner la raison de ces Lts ý outrance, le chancelier rÈpondait paroles sybillines: Ils sont nÈces- ur atteindre le but que l'Allemagne se La prospÈritÈ de l'Allemagne, pendant lÈpend de sa prÈparation ý la guerre. , .er, par la crainte, aux rivaux des s, prÈparer avec soin le coup dÈcisif, -ans hÈsitation quand tout sera prÍt, n rÈalitÈ, le dessein qu'on s'efforÁa de Chaque fois que l'occasion s'en prÈ- i. diplomatie faisait sonner le sabre sur et obtenait toujours quelque profit en s apprÈhensions que la force croissante es allemandes rÈpandait dans l'univers. l l
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