Page View
Hanotaux, Gabriel, 1853-1944 / Histoire illustrée de la guerre de 1914
Tome 16 (1923)
Chapitre LXX: Les objectifs limités (suite), pp. 1-[12]
PDF (852.6 KB)
Page 1
5,9723 k WR -3 1925 ', 1 s,sJr .i :., - > f . ' Il. 4 1'./'' CHAPITRE LXX LES OBJECTIFS LIMITSS (Suite) le saillant de l'Ailette. - L'hiver 1917: La bataille de Cambrai. - La percÈe Cambrai. - Le bois de Bourlon. - La contre-offensive de von der Marwitz. 'ENNEMI ayant dÈcidÈ l'Èva- cuation de la totalitÈ du saillant de l'Ailette, on le < _ ~~~suivit, le 25 octobre, dans sa retraite. Les Ètats-majors eu- rent peine ý retenir les trou- pes. Au I4e corps, la 27e- divi- sion entra dans le village de Pinon, dÈbarrassa et net- - toya la forÍt de Pinon encom- I < t 1 t brÈe de matÈriel d'artillerie et, dans la soirÈe, atteignit le canal. Le 2Ie corps lui prÍta son appui et le lIe corps reprit, lui aussi, sa progression in- terrompue, le 23, par la rÈsistance de l'ennemi "ý la RoyËre, ý la Chapelle-Sainte-Berthe, au PanthÈon, devant la division Brissaud-Des- maillet. Celle-ci, attaquant ý ii heures, enleva Pargny-Filain et la Chapelle-Sainte-Berthe. Un dernier effort, le 26 octobre, fourni par le 3ge corps (gÈnÈral Deligny) permit ý la 88e di- vision d'enlever le village de Filain. Un peu plus ý l'Est, on atteignit le rebord du plateau au nord de l'Epine de Chevregny. Ainsi, tout le saillant de l'Ailette Ètait conquis, depuis le mont des Singes jusqu'au bassin d'alimen- tation. Sur un front d'une douzaine de kilo- mËtres, on avait, en certains points, avancÈ de 6 kilomËtres et on dÈnombrait II 200 prison- niers et i8o canons. Le succËs avait ÈtÈ plus complet qu'on ne l'avait espÈrÈ. Les objectifs limitÈsª n'avaient ÈtÈ, en fait, limitÈs que par les fonds de l'Ailette et par le geste de retenue des Ètats-majors. Un autre rÈsultat de la bataille s'impo- sait mÍme. Des dispositions dominantes que le gÈnÈral Maistre occupait maintenant, il dÈbordait et prenait d'enfilade, vers l'Est, les hauteurs que l'ennemi occupait encore tout le long du Chemin des Dames jusque vers Cor- beny, et qu'il ne pouvait plus tenir. Luden- dorff prescrivit de les abandonner dans la nuit du Ier au 2 novembre. En soi, Ècrit-il, il Ètait indiffÈrent d'Ítre au nord ou au sud de l'Ailette; mais, aprËs nos combats de tout l'ÈtÈ pour ce Chemin des Dames, j'eus beau- coup de peine ý donner l'ordre de l'abandonner. Mais nous aurions eu des pertes continuelles ý vouloir nous y maintenir.ª DÈjý, l'artillerie franÁaise rendait impossible le ravitaillement du secteur de Courtecon et empÍchait jus- qu'aux relËves. Le 2 novembre au matin, les avions signalËrent la retraite sur un front de i8 kilomËtres, depuis la ferme Froidmont jusque vers Chevreux. Les troupes franÁaises suivirent ici, encore, le mouvement de l'ennemi et descendirent les pentes nord du Chemin des Dames enfin conquises. Elles occupËrent les ruines des villages de Courtecon, Cerny-en- Laonnois, Ailles et Chevreux. On avait avancÈ, sur ce front, de 2 kilomËtres. On bordait l'Ailette. I I TOuR xvI. - Fasc. I96-19,. r.' L'ennemi Èvacue du front de
Copyright by Gabriel Hanotaux, 1923.| For information on re-use see: http://digital.library.wisc.edu/1711.dl/Copyright